Maladie et émotions | Comment rester optimiste face à la maladie ?

rester optimiste face à la maladie
Rester optimiste face à la maladie … Effectivement, en lisant cette phrase, on peut se dire qu’il y a là deux mots qui sont radicalement opposés. Pourtant, malgré les moments les plus sombres, je suis persuadée, qu’au fond de nous, il y a un point lumineux. Un espoir, qui ne demande qu’à être réveillé.
“Ce sont les personnes les plus optimistes qui, souvent, s’en sortent le mieux.” Lucie Mandeville, professeure au département de psychologie à l’Université de Sherbrooke

Rester optimiste face à la maladie … Effectivement, en lisant cette phrase, on peut se dire qu’il y a là deux mots qui sont radicalement opposés. Pourtant, malgré les moments les plus sombres, je suis persuadée, qu’au fond de nous, il y a un point lumineux. Un espoir, qui ne demande qu’à être réveillé.

Alors comment faire pour l’activer ? Quels peuvent être les outils ?

S’entourer des bonnes personnes

En réalité, c’est certainement là le point le plus important. Face au diagnostique qui a été posé, il nous appartient de faire un plus ou moins long chemin vers l’Acceptation de notre maladie.

La phase de Choc précédera la phase de Déni. Puis la Colère viendra nous envahir. Et, lors de cette étape, il est important de laisser libre cours à cette Colère pour qu’elle ne nous ronge pas et qu’elle ne se retourne pas contre nous. Mais, il est tout aussi important de faire attention à ne pas y rester bloqué.

Pendant l'étape de la Colère ...

La Colère est une fidèle alliée. Elle nous montre que quelque chose ne résonne pas juste avec nos valeurs, avec ce que nous sommes. Mais, il est nécessaire de pouvoir s’en défaire assez rapidement pour pouvoir rester optimiste face à la maladie. Parce que ce sont nos organes qui en paient le prix par la suite.

Je commencerais donc par suggérer de ne pas vous entourer de personnes qui sont aussi dans cette Colère.

A titre d’exemple, je trouve souvent sur les réseaux sociaux des personnes qui en veulent à leur maladie. C’est une émotion légitime ! Et le problème, dans le cas d’une maladie, c’est qu’il n’y a aucun interlocuteur direct. Alors, il est plus facile de ressasser sans cesse le moindre événement qui nous permet de décharger notre colère. Comme une personne qui n’a pas respecté notre place handicapé, un médecin qui n’a pas su nous écouter. Ou encore un membre de la famille qui ne nous comprend pas ….

Bien sûr, chacun de ces événements mérite que l’on soit en colère ! Mais, d’autres personnes vont interagir pour venir raconter aussi leurs propres problématiques, leur propre rage.

Au fur et à mesure, la chaîne de colère est créée. Parfois,vous n’êtes pas en colère au moment où vous arrivez sur ces forums de discussion. Mais, vous finirez par trouver maintes choses qui vous remettront dans cette même émotion, qui feront écho. Du coup, même si vous vous sentiez prêt à nous apaiser, quelqu’un pourra de nouveau vous remettre sur ce rail.

Je vous suggérerais de vous entourer rapidement de personnes plus lumineuses pour aller vers l’apaisement. IL est important de trouver un moyen d’évacuer sa colère. Et je propose sur le blog plusieurs outils pour vous y aider. Chacun son rythme et chacun son chemin mais ne vous laissez pas envahir par le rythme des autres.

Pendant l'étape de la Tristesse ...

Une fois la Colère dépassée, la Tristesse saura trouver son chemin jusqu’à nous. Et là aussi, il faut pouvoir s’entourer des personnes qui pourront nous tirer vers le haut pour rester optimiste face à la maladie.

J’en parlerai dans un autre article. Mais dans les relations souvent toxiques ou énergivores, nous trouvons le fameux triangle bourreau/persécuteur – victime – sauveur/sauveteur. Si nous nous entourons de personnes qui s’enlisent dans le rôle de sauveur, elles auront aussi vocation à nous garder dans le rôle de victime. (cf chapitre 8 : “Comment sortir de la position de victime ?“). Ce sera donc une manière pour les deux personnes de maintenir cette relation. Même si tout cela est entièrement inconscient.

La Tristesse est, tout comme la Colère, extrêmement nécessaire. Les pleurs libèrent, l’expression de la douleur permet d’ouvrir les poumons. D’ailleurs nous respirons souvent mieux après une grosse crise de larmes. Mais il faut savoir en sortir. Beaucoup de personnes vont s’y enfermer, ne trouvant plus la porte de sortie. Et parfois, l’entourage n’aide guère.

Alors il est vrai que la perspective de rester optimiste face à la maladie est difficile. Penser au bonheur lorsque nous sommes au fond du trou n’est peut-être pas la chose la plus évidente à faire. Mais si nous savons nous entourer de personnes :

  • qui nous tireront vers le haut,
  • car elles accepteront notre douleur sans nous laisser nous y enfermer
  • et surtout, qui nous montreront une porte de sortie,

Alors nous serons plus à même de traverser cette étape.

Pendant l'étape de la Reconstruction ...

Puis vient enfin la Reconstruction ! Ça y’est, nous serons prêts à avancer, prêts à aller vers l’Acceptation.

C’est la dernière étape et elle est fondamentale. Car la Reconstruction se fera en grande partie grâce aux personnes que nous mettrons sur notre chemin, sur lesquelles nous nous appuierons. Ce parcours est balisé d’embûches et incertain. Il est facile de replonger en arrière, voire tout à fait normal. Cela a été ma période « deux pas en avant, un pas en arrière ». Mais qu’importe, j’avançais !

Par contre, il est sûr que si votre entourage, les forums sur les réseaux sociaux sur lesquels vous errez, est triste ou en colère, il sera plus facile de revenir en arrière que d’aller vers l’inconnu.

C’est aussi le moment pour tester d’autres choses (médecines douces, thérapies …), rencontrer de nouvelles personnes.  Tout ce qui peut vous permettre de rester optimiste face à la maladie.

"Croire" pour rester optimiste face à la maladie

maladie optimisme

Alors il ne s’agit pas forcément de croire en un Dieu. Il ne s’agit pas que de religion. Même si, lorsqu’elle est bien utilisée, la religion est plein de belles choses et respire l’amour. Il s’agit tout simplement de croire … que demain sera meilleur. Ou plutôt de le SAVOIR ! Savoir que la partie sombre que nous traversons actuellement est simplement une phase.

Il s’agit de CROIRE que cela ira mieux !

Alors vous me direz que certaines maladies sont « à vie », comme la sclérose en plaques, que certaines autres sont mortelles … Du coup, comment rester optimiste face à la maladie dans un cas comme celui-ci ? C’est justement cet optimisme qui peut nous amener vers le mieux-être.

Lorsque je discute avec des personnes purement cartésiennes de ma façon de voir ma maladie, de l’espoir que j’y mets et de l’intime conviction que je suis « guérie », il est sûr qu’il s’agit d’un langage de sourds. D’ailleurs, je ne recommanderais pas à des personnes très cartésiennes d’aller vers les médecines douces pour se soigner.

Car si l’on ne croit pas, si l’on n’adhère pas à ce que l’on fait, quelles sont les chances pour que cela fonctionne ? Très faibles, j’en suis sûre. Une personne qui ne croit qu’en la science se verra plus facilement soignée par la science car elle adhérera à cette pratique. Tout son corps tendra vers l’acceptation du traitement et la certitude que ce traitement pourra le ou la guérir.

Prendre conscience de l’impermanence des choses

Mais, au-delà du traitement, croire, être intimement persuadé, que des jours meilleurs viendront, permet vraiment de rester optimiste face à la maladie.

Comme je le racontais dans mon histoire (cf chapitre 16 :”Comment sortir de la dépression ?” ), alors que je découvrais l’acupuncture pour soigner ma seconde poussée qui intervenait à peine quelques mois après la première, je sanglotais à corps perdu dans les bras de la praticienne qui me soignait. Et c’est elle qui m’a redonné à l’espoir.

Peut-être aussi parce que cela faisait partie de ma nature profonde, une envie de croquer la vie à pleine dent et de ne pas pouvoir me dire qu’elle allait s’arrêter là, comme ça, à 23 ans. Elle me répétait sans cesse « tu verras, au bout du tunnel, il y a la Lumière ».

Et c’est à ça que je me suis raccrochée depuis tout ce temps. Alors oui, ce moment difficile a fini par prendre fin. Il y a eu une accalmie. Puis un autre moment difficile. Puis une accalmie … Pour finalement me rendre compte que la vie était faite ainsi.

Alors j’ai voulu m’imprégner du fait que derrière chaque moment douloureux, il y avait aussi des moments de bonheur. Du coup, lorsque je vais mal, je prends mon mal en patience en attendant un meilleur moment ! Parce que je SAIS qu’il va arriver.

Parce que lorsqu’on est optimiste face à la maladie, on agit.

Je pense qu’il est important d’avoir conscience que ces moments difficiles sont éphémères.

Lucie Mandeville, professeure au département de psychologie à l’Université de Sherbrooke, traite des patients en tant que psychologue depuis plus de 20 ans. Et elle exprime que ce sont les personnes les plus optimistes qui, souvent, s’en sortent le mieux. Pas particulièrement grâce au pouvoir de leur pensée. Bien que cela face partie de mes croyances, cela reste un vaste sujet sur lequel il y aurait matière à débattre. Mais tout simplement parce que ces personnes mettent en place des actions, commandées par l’espoir. Par une attitude positive.

Le fait de vous répéter que cela va aller mieux, d’en être convaincu(e)s vous poussera à sortir de votre déprime, à aller de l’avant. Vous pourrez ainsi vous mettre en action. Et peut-être, aurez-vous ainsi la possibilité de croiser des personnes positives qui pourront vous présenter d’autres alternatives pour approcher une maladie.

Faire des choses qui nous réconfortent

Parce que, pendant une période difficile, nous sommes fragilisés. Je vous propose alors de trouver le moyen de prendre soin de vous.

Cela rejoint tous mes articles sur le fait d’accepter ses émotions et de pouvoir s’en libérer. Pour aller mieux, vous devez aller vers la VIE, vers les choses qui vous font du bien. Rire est un outil puissant, il nous libère, nous apaise. Alors, parfois nous n’avons pas envie de rire mais on peut trouver d’autres alternatives pour se faire du bien.

Les massages, le contact physique sont aussi très réconfortants. Pendant longtemps j’ai trouvé mon réconfort dans le shiatsu, dans les mains de ma praticienne qui à l’aide de points de pressions bien ciblés me libéraient de mes tensions. Aujourd’hui, je me ressource par l’énergétique et l’acupuncture.

La tension constante, les idées noires épuisent le corps, le système nerveux. Alors que le fait d’être absorbé par des activités agréables favorise la production d’hormones protectrices sur le plan immunitaire.

D’ailleurs, pour le coup, des idées d’activités agréables j’en ai à revendre alors n’hésitez pas à me contacter en commentaire ou sur les réseaux sociaux  si vous voulez des idées

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Qui je suis ?
bien vivre avec la maladie

Je suis Lisa Brienne, je suis psy et sophrologue certifiée et j’ai moi-même une sclérose en plaques depuis 14 ans.

Je propose ici des outils pour vous aider à accepter et vous sentir mieux au quotidien avec votre maladie chronique et vos émotions.

Cet article a 5 commentaires

  1. Dominique

    Bonjour Lisa, merci pour cette vidéo très inspirante. Je souffre du syndrome de fatigue chronique depuis près de 18 ans. Comment arrives-tu à croire que cela peut aller mieux ? Le danger parfois d’en arriver à croire en une possible guérison rend d’autant plus douloureuse la déception à l’issue de la nième thérapie, qui n’a pas donné de résultats positifs. Tu dis toi-même que la vie, c’est des hauts et des bas (contraction, expansion comme dit François Lemay), donc oui, il y a des moments où c’est pire et des moments où c’est plus supportable, mais croire en une Lumière au bout du tunnel c’est parfois après la mort ou dans une autre vie alors dans certains cas de cancers incurables ou maladies chroniques ?
    Pourtant je te rejoins sur les bénéfices qu’apportent une pensée positive et sur la loi de l’attraction, mais de là à croire mordicus en une guérison possible, j’ai du mal … ?
    Merci !
    Dominique

  2. jean-jacques

    Bonjour Lisa
    C’est toujours un plaisir de vous retrouver , de vous lire ; vous avez une approche de la maladie sur l’abandon , le vécu facteurs déclenchant de la SEP dans beaucoup de cas , je ne soupçonnais pas cette situation avant de vous lire , je me sent concerné également !.
    En début de la maladie j’ai écouté beaucoup de cassettes de méditation en voiture surtout lorsque je me rendais au travail en solo , pour ne pas imposer l’écoute à mon entourage , ces cassettes m’ apprenaient à me séparer de mon corps pour flotter et se rapprocher près d’une source de douceur de chaleur bienfaisante , accompagné d’une musique douce non agressive , cela remonte à de nombreuses années , mais avec le recul je garde un excellent souvenir , je pense qu’elles m’ont aidé à résister dans le repli sur soi et les moments de solitude
    Bonne journée Lisa

    1. Lisa Brienne

      Merci pour ta réponse ! Et oui, c’était une forme de méditation et de reconnexion avec toi-même 🙂

  3. Benhammou

    Bonjour ,entierement daccord et jai po eu le tp de tout lire…..mais le mental fait des miracle

    1. Lisa Brienne

      Je sus bien d’accord ! Tu aurais des exemples en particulier te concernant ?

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