Pourquoi est-ce que cela prend autant de temps pour aller mieux ?

aller mieux
« J’en ai marre que cela prenne autant de temps » ! « C’est trop difficile de rester positif alors que cette maladie et ces symptômes me rongent tous les jours » ! « Si je fais un travail sur moi je veux que ça aille vite » ! « Je n’arrive pas à aller mieux, je ne vois aucun changement »

« J’en ai marre que cela prenne autant de temps » ! « C’est trop difficile de rester positif alors que cette maladie et ces symptômes me rongent tous les jours » ! « Si je fais un travail sur moi je veux que ça aille vite » ! « Je n’arrive pas à aller mieux, je ne vois aucun changement »

C’est ce que j’entends très souvent lors des séances de thérapie. Et comme je peux le comprendre … En soi, c’est normal ! Parfois, rien que le chemin qui nous a mené à la décision de faire un travail sur nous a pris beaucoup de temps.

Alors une fois qu’on est décidé, on s’attend à ce que tout aille très vite ! Mais pourquoi est-ce que cela prend autant de temps pour ” aller mieux ” ?

" Aller mieux ", un phénomène de mode

La floraison de toutes les techniques de développement personnel nous a amené(e)s à nous poser des questions sur nous. A nous regarder autrement ! En soi, l’avancée est énorme ! Ne serait-ce que si on regarde seulement 20 ans en arrière… A cette époque, aller chez le psy c’était parce principalement “qu’on était fou” ! Bon, je vous l’accorde, cette vision existe encore de nos jours.

Mais, le paradoxe, c’est que cela a rendu culpabilisant le fait, du coup, de ne pas aller bien. De ne pas aller mieux en un claquement de doigts. Après avoir lu tel ou tel bouquin miracle, telles astuces pour apaiser ses émotions … tels outils pour bien vivre avec sa maladie

Alors oui, cela peut permettre de comprendre certaines choses, de trouver des pistes… Mais, parfois, cela ne marche pas comme on l’aurait souhaité.

La puissance du cerveau humain

Mais, il y a une notion fondamentale à ne jamais oublier ! La puissance de notre cerveau humain ! Nous avons le cerveau le plus développé de tous les mammifères. Rempli de ramifications, de neurones, de cellules cérébrales, d’axones … Bon, pour tout ce qui concerne les informations sur la construction du cerveau, vous en saurez plus par le biais de sites spécialisés.

Du coup, c’est cette même puissance qui fait que nous progressons très lentement. Que nous avançons par tous petits pas. A titre d’exemple, nous sommes le seul mammifère à qui il faut parfois plus d’un an avant d’apprendre à marcher. Regardez les poulains ! En moyenne, il ne leur faut que quelques heures avant de pouvoir se tenir sur leurs pattes.

Accepter que cela prenne du temps

Par conséquent, il faut comprendre que lorsque nous cherchons à travailler sur nous cela prend du temps. Que ce soit dans le cadre :

  • de l’acceptation d’une maladie, de sa compréhension si c’est ce que nous sommes venus chercher
  • de chercher à modifier des comportements qui ne nous conviennent plus
  • d’apaiser un état de souffrance émotionnelle dans lequel nous sommes plongés et dont nous ne parvenons plus à nous défaire
  • ou de toute autre demande …

Le chemin pour aller mieux, pour aller vers du changement est long. Tout simplement car nous devons “apprendre” à notre cerveau un autre mécanisme.

Se connaître pour pouvoir changer

Carl Rogers – qui est le précurseur de la relation d’aide – a dit cette phrase que j’aime beaucoup :

“C’est lorsque je m’accepte comme je suis que je deviens capable de changer. C’est un curieux paradoxe.”

Et oui ! Au delà du fait de changer des choses chez soi pour aller mieux, il faut d’abord prendre le temps de se découvrir. Et de se connaître. Il y a plusieurs points sur lesquels on ne peut pas passer à côté :

  • Comprendre notre manière de fonctionner
  • Découvrir nos croyances : celles qui nous limitent et celles qui nous boostent)
  • Prendre conscience des bénéfices secondaires cachés de nos comportements. En effet, même dans les choses que nous aimons le moins de nous, il y a des bénéfices secondaires
  • Voir et affronter nos peurs
  • Et la liste n’est pas exhaustive …

Une fois face à qui nous sommes, alors nous pourrons aller regarder si nous sommes prêts à changer.

La résistance au changement

Donc, il faut prendre le temps nécessaire au changement. A condition de l’avoir initié en premier lieu ! Même un minuscule petit premier pas ….

Puis il faut, en plus, découvrir qui l’on est … Sauf qu’il faut aussi pas oublier que l’être humain, par nature, n’aime pas le changement ! Ça c’est un fait qui vient de nos ancêtres très lointains, de notre cerveau reptilien ! Car, d’une vision archaïque, qui disait changement, disait risque vital !

Et donc, il y a une donnée en plus que l’on ne maîtrise pas : la résistance que l’on va avoir à changer. C’est pour cela que je reviens sur ce que je disais au début : cela prend du temps. Et c’est en y allant tous petits pas par petits pas, que cela peut apaiser les peurs et les résistances. Et c’est d’ailleurs bien souvent la raison pour laquelle, initialement, on ne fait pas ce premier petit pas. 

Cette résistance est très souvent non conscientisée ! Notre Inconscient cherche avant tout à nous protéger. Comment accepter de lâcher si facilement des « armures » que nous avons passé des années à ériger ? Même si aujourd’hui elles n’ont plus lieu d’être. Et que, au contraire, elles nous apportent plus de mal que de bien ?

Mais ça, au niveau conscient, parfois, on ne s’en rend pas compte …

Conclusion

Il m’est difficile ici de proposer des exercices comme je le fais habituellement.

Alors pourquoi cet article ? Parce qu’il est important de ne pas culpabiliser lorsque nous avons l’impression que nous n’avançons pas. Que rien ne se passe, que nous nous sentons bloqués à un stade de vie et qu’il n’y a aucune évolution. Que nous avons l’impression de ne pas aller mieux tout simplement. Il faut prendre conscience que les choses bougent, au fond. Il y a forcément une mouvance à l’intérieur de nous qui se fait.

Ce qui compte c’est d’installer quelque chose dans la durée. De re-programmer le cerveau quelque part. J’en parlais le mois dernier avec, par exemple, la pensée positive. Et de regarder, de temps à autre, en arrière, pour voir ce qui a pu évoluer depuis tout le temps qu’on a initié le changement. Si on a l’impression que rien ne s’est passé ou qu’on est reparti en arrière, peut-être que nos résistances ont été les plus fortes. Et, si besoin, on peut regarder pour avoir un coup de main, un regard extérieur pour aider et accompagner le changement à se mettre en place.

Mais, dans tous les cas, même si on ne s’en rend pas compte, le chemin se fait.

Qu’est ce que cela vous inspire ?

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Qui je suis ?
bien vivre avec la maladie

Je suis Lisa Brienne, je suis psy et sophrologue certifiée et j’ai moi-même une sclérose en plaques depuis 14 ans.

Je propose ici des outils pour vous aider à accepter et vous sentir mieux au quotidien avec votre maladie chronique et vos émotions.

Cet article a 6 commentaires

  1. xavier Gostanian

    Bonjour Lisa
    Je vis avec la sep, primaire progressive, fampyra m’avait déclenché une crise d’épilepsie, alors le matin je prends un cachet de Keppra 500, et le soir je prends un cachet de Keppra 250, contre l’épilepsie, et ça marche tellement bien que j’ai l’impression d’avoir guéris de l’épilepsie, j’avais fait l’essaies de ne plus prendre Keppra, mince je m’étais retrouvé aux urgences à cause de ne plus prendre le Keppra.

    Pour la sep tous les six mois je fais une cure de solumedrol, qui stop l’avancée de la sep, et ça marche super bien pour moi, et surtout j’ai supprimé le lait en boisson, pas de fromage,, car le lait m’empêche de marcher, mes yaourts sont aux soja, mon pain est sans gluten, et c’est parfait pour moi !

    Je fais tout les jours des exercices physiques, je suis heureux de vivre bien comme tout le monde, en faisant attention à ne pas trop me fatiguer, donc je trouve la vie belle.

    Porte toi bien

    1. xavier Gostanian

      Bonjour Lisa
      Je vis avec la sep, primaire progressive, fampyra m’avait déclenché une crise d’épilepsie, alors le matin je prends un cachet de Keppra 500, et le soir je prends un cachet de Keppra 250, contre l’épilepsie, et ça marche tellement bien que j’ai l’impression d’avoir guéris de l’épilepsie, j’avais fait l’essaies de ne plus prendre Keppra, mince je m’étais retrouvé aux urgences à cause de ne plus prendre le Keppra.

      Pour la sep tous les six mois je fais une cure de solumedrol, qui stop l’avancée de la sep, et ça marche super bien pour moi, et surtout j’ai supprimé le lait en boisson, pas de fromage,, car le lait m’empêche de marcher, mes yaourts sont aux soja, mon pain est sans gluten, et c’est parfait pour moi !

      Je fais tout les jours des exercices physiques, je suis heureux de vivre bien comme tout le monde, en faisant attention à ne pas trop me fatiguer, donc je trouve la vie belle.

      Porte toi bien

      1. Lisa Brienne

        Bonjour Xavier. Merci pour tes retours toujours aussi inspirants et pleins de vie ! Je suis heureuse de voir que tu vas bien et merci pour tes expériences qui peuvent aider d’autres personnes !

  2. Ghislaine

    C’est vrai. C’est un long chemin ou plutôt un cheminement que chacun fait à son rythme.
    Merci de ce message réconfortant et porteur d’espoir.
    Belle soirée. Gh

    1. Lisa Brienne

      Je t’en prie Ghislaine.
      Effectivement le chemin peut être long mais l’idée est d’en comprendre les raisons et de pouvoir continuer à avancer avec espoir.
      Très belle journée !

  3. gilbert arecchi

    Bojour je me presante gilles voila depuis 2010 on ma détecté cette maladie la S E Pavac des douleur au jambe du a la spacité au mambre inferieur droit et des douleur lombere ma neurologue ma conseiller de prandre du C B D le non du magazin qui se trouve a nice FLOWERS POWER VOILA ci vous avez besouin plus de renseignement vous me le dite je vous laice mon adrésse mail gilbert.arecchi@gmail.com cordialement

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