« Depuis que j’ai cette maladie, j’ai perdu toute confiance en moi…
… Enfin, si je réfléchis bien, au fond je n’ai jamais vraiment eu confiance en moi. Je ne me suis jamais vraiment aimé(e) et j’ai dû mal à comprendre que l’on puisse m’aimer. »
Est-ce que le manque de confiance en soi est un impact psychologique de la maladie chronique ? Ou est-ce que, si nous regardons en arrière, avant le diagnostic, nous manquions déjà de confiance en nous ?
Avoir confiance en soi ce n’est pas s’imaginer qu’on est la personne la mieux du monde. On image trop souvent, à tort, que s’aimer et s’accepter fera de nous quelqu’un de narcissique, d’imbu de sa personne.
S’aimer, c’est simplement avoir pleinement conscience de ses qualités ET de ses DEFAUTS… Et s’accepter comme on est.
Accepter l’impact psychologique de la maladie
… dans un premier temps !
Il suffit de pouvoir accepter que sur le moment, nous sommes assez démunis. Affaiblis.
Le diagnostic de notre maladie est un évènement nouveau.
Et notre cerveau, notre puissant cerveau, lorsque il y a de la nouveauté, il se méfie.
Son instinct de survie lui proposera uniquement 2 solutions (c’est ce qu’on appelle le cerveau reptilien) :
- FUIR : ici, ne rien oser faire et attendre que la solution vienne de l’extérieur
- SE BATTRE : voir envie de déplacer des montagnes mais avoir l’impression qu’on y arrivera jamais
C’est souvent une première étape dont il faut avoir conscience. Elle est entièrement normale et tout le monde passe par là.
Nul besoin de se juger et de s’en vouloir.
Développer notre confiance pour surmonter l’épreuve de la maladie
Dans un second temps, il va falloir apprendre à nous faire confiance pour remonter la pente.
Car quand nous avons confiance en nous :
- nous avons confiance en notre capacité à dépasser cette épreuve. Et l’impact psychologique de la maladie chronique est plus faible.
- nous nous sentons capable de développer des ressources pour ne plus avoir peur.
- nous savons demander de l’aide pour être soutenu(e)s et ne plus nous sentir seul(e)s.
- nous savons trouver les clés pour bien vivre avec la maladie chronique par laquelle nous sommes touchés
Avoir des ressources infinies
Quand nous avons confiance en nous, nous cessons de nous imaginer que plus personne ne voudra de nous à cause de cette maladie.
C’est une phrase que je répète souvent en séance :
« Vous N’ETES PAS cette maladie (cette sclérose en plaques, cette ataxie cérébelleuse, cette maladie de crohn, de basedow … ). Elle ne vous définit pas !”
La maladie n’est pas une fin en soi mais une expérience qui nous permet de développer encore plus de ressources intérieures qui nous suivront toute notre vie.
Et c’est justement en agissant ainsi que nous prenons confiance en nous.
La confiance n’est pas innée et notre niveau de confiance va varier tout au long de notre vie.
Parce que nous allons évoluer dans le temps, au fil des évènements de la vie.
Ma propre expérience
Ironiquement, je dirais que j’ai appris à prendre confiance en moi au fil des années à vivre avec cette sclérose en plaques.
Parce que c’était un réel challenge :
- d’en faire une force
- d’y mettre du sens
- et de ne plus en avoir peur
J’ai aussi pris confiance en moi lorsque :
- lorsque j’ai choisi d’avoir un enfant malgré des avis défavorables,
- lorsque je me suis lancée dans cette activité de psy et sophro pour accompagner d’autres personnes sur ce chemin,
- lorsque j’ai réussi à surmonter le deuil d’une personne très proche
- lorsque j’ai fait le choix d’aller vers ma propre manière de me soigner (qui n’engage que moi ! lire l’article sur le fait de se soigner autrement)
- ….
En résumé, je peux dire que la confiance, ça s’apprend, ça se créé et ça se travaille.
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