La phrase “ je me sens mal ” quand on vit avec une maladie chronique, nous nous la répétons assez souvent. Peut-être pas tous les jours, mais il y aura des périodes plus difficiles que d’autres.
Dans ces moments là, nous ressentons des moments de découragements. A tout voir en noir.
Ces petites phrases assassines
Nous devrions prendre un moment pour prendre soin de nous, nous cocooner, nous remettre au coeur de nos priorités.
Mais il y aura cette petite voix qui viendra nous dire :
“Arrête d’être aussi sensible”
“Il y a des gens qui vivent pire que moi”
“Arrête de te mettre dans cet état pour des bêtises”
“Bof c’est pas grave”
“Je n’aime pas me plaindre”
“Allez, même si je me sens mal, je vais sortir, sourire et faire comme si de rien était !”
Non seulement, il y a le fait de se sentir mal physiquement. Mais en plus de ça, il y a toutes ces petites phrases assassines qui viennent nous polluer.
(Lire l’article : « L’impact psychologique dans la maladie : que faire pour aller mieux ? »
Donner le change
Pourtant, malgré les douleurs, malgré les émotions difficiles, nous allons bien souvent nous obliger à faire comme si …
Comme si on allait bien
Comme si on avait le moral
Comme si de rien était
Comme si …
“Je me sens mal et je me tais”
Parce que tout ce que nous vivons, toute ce que nous ressentons au quotidien avec une maladie chronique, nous ne pouvons pas envisager le dire ou le répéter.
Parce que si nous osons le dire, très souvent, se cachent plusieurs peurs :
- la peur du regard des autres,
- la peur du jugement
- la peur d’être vu(e) différemment
- le peur de ne pas être compris
- peut-être même la peur d’être rejeté …
La peur du rejet
Nous avons l’impression de ne pas être reconnu(e) par les autres dans notre souffrance et nous avons du mal à nous donner le droit d’aller mal. Ca va nous toucher dans notre CONFIANCE en nous.
Mais, au final, est-ce notre maladie n’est pas aussi un “symptôme” d’une peur qui existait déjà bien avant ?
Non pas que les deux soient forcément liés, simplement que l’arrivée de cette maladie dans notre vie vient souvent alimenter encore plus cette peur du rejet !
(Lire l’article : Solitude et maladie | Comment sortir de l’isolement)
Se donner le droit d'aller mal
Alors donnons-nous le droit de ne pas aller bien !
“Je me sens mal, ce n’est pas tous les jours faciles, mais je me soutiens et fais en sorte d’aller mieux !”
D’ailleurs, peut-être que libérer la parole permettrait d’avoir moins de tensions intérieures.
L’idée clé ici : ne pas nous rejeter lorsque nous souffrons et travailler notre peur du rejet par rapport aux autres.
Note de Lisa
Les illustrations sont réalisées par Camille, créatrice de DRAW YOUR FIGHT
Si la confiance en soi et la peur du rejet dans la maladie sont des sujets qui vous intéressent, rejoignez nous dans les rencontres en ligne « Groupes de Paroles » qui proposent des outils dans les problématiques liées à la maladie chronique en cliquant ici.
