Chapitre 6 – Qu’est ce que la sclérose en plaques, cette maladie auto-immune ? ?

Chapitre 6 - La sclérose en plaques c'est quoi ?

Dans le chapitre précédent

Dans le chapitre 5, le diagnostic venait de tomber. J’étais atteinte de la sclérose en plaques, la phase de Choc pouvait commencer. Mais en fait … c’est quoi la sclérose en plaques, cette maladie auto-immune ?  

Une maladie auto-immune ...

Je me suis rendue compte au fil des années que peu de personnes savent réellement ce qu’est la sclérose en plaques, ou plus communément appelée SEP. Moi-même, à ce moment-là, j’en avais éventuellement l’image d’une maladie où l’on finit, un jour, paralysé ou se déplaçant très difficilement.

Mais avant toute chose, il s’agit d’une maladie auto-immune, c’est à dire une pathologie liée çà un dysfonctionnement du système immunitaire. Dans notre cas, ce dernier s’acharne à détruire notre système nerveux.

Il faut d’abord comprendre que notre système nerveux se divise en deux systèmes distincts.

Le premier, considéré comme le système nerveux volontaire, est lié à toutes les actions que nous effectuons volontairement, comme par exemple, attraper du pain sur la table. Le deuxième est le système nerveux involontaire qui se met en marche sans que, consciemment, nous en ayons eu la volonté.

Notre système nerveux volontaire est le siège anatomique de nos désirs, de nos intentions, de tout ce que nous planifions. Dans l’exemple du pain sur la table, le simple fait d’aller l’attraper du pain se décline en plusieurs  étapes :

• L’intention

L’intention, le désir de vouloir attraper le pain consiste en la première étape.

Alors que la mise en mouvement est rattachée au moment présent, notre système nerveux, lui, est relié au futur « j’ai envie de ce pain, je me projette dans le fait de le prendre pour le manger ».

• L’information arrive à la moelle épinière

Pour cela, il va déclencher des influx nerveux qui passeront par la moelle épinière. Celle-ci constitue le prolongement du cerveau de la boite crânienne le long de la colonne vertébrale. Son rôle sera de distribuer les nerfs entre le cerveau et les différentes parties du corps.

Il y a derrière cette deuxième étape la volonté que ce désir se réalise. Nous avons, par exemple, de nombreux désirs que nous ne mettrons jamais en action, dont nous n’aurons jamais la Volonté qu’ils se réalisent.

• La mise en mouvement

Finalement, lors de la troisième étape, tout le corps se met en mouvement.

L’influx nerveux traverse la colonne vertébrale au niveau des racines nerveuses concernées, à savoir celles qui mettront en mouvement les bras, les mains, les doigts pour aller attraper le morceau de pain sur la table.

Il y a derrière cette deuxième étape la volonté que ce désir se réalise. Nous avons, par exemple, de nombreux désirs que nous ne mettrons jamais en action, dont nous n’aurons jamais la Volonté qu’ils se réalisent.

... qui cherche à détruire notre système nerveux

Chacun de ces nerfs du cerveau ou de la moelle épinière sont entourés d’une gaine de myéline, un peu comme une gaine plastifiée entourerait un fil électrique. Dans le contexte de la SEP, sans réelle raison connue à ce jour, notre système immunitaire s’attaquerait, à un instant donné, à la myéline, cherchant à la détruire, créant une inflammation et occasionnant alors une poussée, en terme médical. C’est en cela qu’il y a la qualification de maladie auto-immune.

Ainsi, dans les endroits atteints lors de ces poussées, les influx nerveux (comme, par exemple, celui sollicité pour aller attraper le pain) sont plus lents ou complètement bloqués, ce qui provoque les différents symptômes.

Lorsque la poussée se termine, l’inflammation disparaît et la myéline se reforme en partie, ce qui entraîne une récupération complète ou partielle des fonctions atteintes. Cependant, en cas de poussées de sclérose en plaques trop importantes, trop longues ou répétitives, le neurone attaqué peut être atteint et détruit définitivement, ce qui entraînera une incapacité permanente.

Ma propre expérience de cette maladie auto-immune

La sensation de décharges électriques que je ressentais dans les jambes est appelée, en jargon médical, le signe de Lhermitte. Fortement assimilé à la SEP, il correspond à l’inflammation de la myéline des nerfs situés dans la moelle épinière. C’est à dire que dans le contexte de cette maladie auto-immune, mon système immunitaire détruisait les nerfs qui me permettaient de marcher.

C’est le seul symptôme qui s’était déjà exprimé, bien avant tout ceci, et c’est un symptôme que je ressentirai plusieurs fois par la suite.

Face à cette poussée, le neurologue décida alors de me faire suivre le traitement d’urgence. J’allais alors découvrir comment se traite une poussée de SEP.

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