Après le diagnostic de ma sclérose en plaques, les premières années, la peur de la maladie était omniprésente.
J’étais terrifiée par ce futur qui s’annonçait (selon mon stress par anticipation) si NOIR.
Mais … plus j’avais peur, plus j’étais en tension … et moins mon corps allait.
Et tous ces scénarios du pire que je m’étais imaginés, 13 ans après, ne sont finalement jamais arrivés. Même si le neurologue de l’époque m’annonçait que je risquais d’être en fauteuil dans les deux années qui suivaient, qu’une maternité rendrait ma SEP encore plus virulente …
J’aurais aimé trouver le moyen de m’apaiser plus tôt !
Et c’est le but de cet article. Proposer 3 astuces pour arrêter de vivre dans la peur.
La peur de la maladie en premier lieu
Aujourd’hui, que ce soit en visio ou à mon cabinet proche de Montpellier, j’accompagne principalement des personnes atteintes d’une maladie chronique.
Et je rencontre toujours les mêmes problématiques (qui ont aussi été les miennes les premiers temps) :
- le manque d’estime de soi
- les pensées négatives
- l’hypersensibilité ou l’hyperémotivité (tristesse, colère, irritabilité, anxiété …)
- …
La peur est très utile
La peur est une des émotions principales (au même titre que la colère, la tristesse et la joie). Sa fonction est très importante car c’est celle qui nous permet de nous avertir quand il y a un danger.
Donc quelque part, la peur assure notre survie !
Elle active notre cerveau reptilien. Et ce cerveau reptilien, pour économiser notre énergie, va fonctionner en mode binaire. C’est à dire avec seulement 2 options possibles pour assurer notre survie :
- se battre
- OU fuir
A ce stade, rien d’autre ne compte !
La peur permet alors à notre cerveau de donner le maximum pour évaluer ces deux options.
C’est très mécanique en soi ! Et c’est un de nos instincts archaïques.
Quand la peur "sclérose"
Mais … en vivant tout le temps dans la peur, notre cerveau reptilien reste aux commandes.
Et cela veut dire que nous nous vivons tout le temps avec une énorme tension intérieure pour nous préparer :
- soit à nous battre
- soit à fuir
Nous n’avons donc pas la possibilité de nous ouvrir à d’autres possibilités, de réfléchir de manière plus cartésienne, plus rationnelle, d’explorer d’autres voies …
On peut donc dire qu’on tétanisé(e) par la peur (peur de la maladie ou autre ) immobilisé(e).
Allez, j’ose même dire le mot : sclérosé(e).
Comme le lapin devant les phares de la voiture.
Notre corps est alors sans cesse en tension. Avec tous les symptômes physiques qui peuvent y être liés :
- crispations musculaires (spasmes, douleurs …)
- vertiges
- insomnies
- tensions nerveuses
- détresse émotionnelle
- …
(lire l’article : « en quoi nos émotions peuvent-elles avoir un impact sur notre corps ? »)
Et si nous avons aussi tendance à être anxieus.e de nature, dans notre esprit, nous prévoirons toujours le pire.
C’est ce qui s’appelle « l’anxiété par anticipation » ! C’est à dire que l’évènement n’a pas encore eu lieu, ce n’est même pas sûr qu’il ait lieu un jour, mais la peur est déjà là !
3 astuces pour lutter contre la peur de la maladie
Et s’il pouvait y avoir une manière de cesser de vivre dans la peur de la maladie ?
Je vous propose ici 3 astuces très utiles :
1. Se recentrer dans le moment présent
Prenez un moment et réfléchissez : « est-ce que là … maintenant … tout de suite … à cet instant précis, il y a un danger ? » Que la maladie soit là ou pas.
Le danger peut, peut-être se présenter dans le futur, certes.
Mais à cet instant précis où vous lisez ces lignes, le futur n’est pas encore arrivé…
Et peut-être même que le scénario du pire n’arrivera JAMAIS.
2. Se détacher de la peur qu'ont les autres
Nous avons déjà suffisamment de travail à faire avec notre propre peur de la maladie, du futur, des dangers qui rodent autour de nous !
Alors pourquoi aller regarder les histoires des autres et se remplir de toutes leurs peurs ?
Oui, le danger peut exister. Que ce soit dans la maladie, dans la guerre qui se déroule à nos portes…
Mais alimenter sa peur avec les news, les témoignages difficiles … à part mettre notre corps et notre esprit dans un cercle vicieux n’apportera rien de plus à cet instant précis, là maintenant tout de suite.
A part un stress par anticipation … sans certitude que cela arrivera réellement !
3 - Mieux respirer pour sortir la peur de son corps
Respirer sur les trois étages (ventre, poitrine, épaules), se focaliser sur sa respiration permet de revenir à son corps. Et à l’instant présent !
Quand la peur de la maladie nous submerge, nous nous déconnectons de la réalité. Nous sommes comme dans un état d’excitation, mais sans la respiration.
Le fait de bien respirer va donc atténuer les sensations et sentiments qui nous font perdre le contrôle.
On apporte ainsi de l’oxygène à tout notre corps, nos muscles, nos organes, notre cerveau. Nous permettant d’y voir plus clair, avec plus de lucidité. Et de pouvoir alors nous remettre en action et retrouver confiance et espoir !
Si vous voulez aller plus loin, vous trouverez ici un outil audio qui vous permet en 5 minutes de :
- revenir à l’instant présent
- respirer pleinement en conscience
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Et si cet article vous plait ou si vous voulez partager votre expérience et vos propres outils, n’hésitez pas à laisser un commentaire. Je me ferai un plaisir d’y répondre !