4 blocages possibles à l’acceptation de la maladie

acceptation de la maladie
Nous avons tous en nous les ressources pour cheminer vers l’acceptation de la maladie.

“La résilience, c’est l’art de naviguer entre les torrents.”

Boris Cyrulnik – Le Monde de l’Education – Mai 2001

Nous avons tous en nous les ressources pour cheminer vers l’acceptation de la maladie.

En réalité, selon la Programmation Neuro Linguistique (PNL), nous possédons toutes les ressources nécessaires pour obtenir les résultats que nous désirons. Et, quand bien même nous n’aurions pas toutes les ressources internes nécessaires pour aller vers l’acceptation de la maladie, nous avons toutes les ressources internes qui nous permettent d’acquérir de nouvelles ressources internes ET externes.

Je vous laisse vous imprégner du positif qu’il y a dans cette phrase…

Cependant, comme j’en ai parlé dans un article précédent : “Comment accepter sa maladie“, des freins, des blocages, souvent inconscients peuvent exister. Certes, ils  peuvent partir d’eux-mêmes ! Mais, parfois, obtenir une aide extérieure permet de ne pas rester trop longtemps dans une situation qui n’est pas confortable.

Et si vous vous posiez la question, à ce stade de votre maladie, de savoir si vous êtes dans l’une de ces situations :

1 - Feindre d’avoir accepté la maladie

Je lis souvent des commentaires de personnes disant qu’elles rigolent de leur maladie pour se sentir bien. Mais, lorsque je creuse un peu, cela ne me semble pas si fluide, pas si “honnête”. Et rire n’est qu’un exemple parmi d’autres ! Je vois aussi souvent le fameux “je vais bien, tout va bien”. Alors qu’au fond, on sent que cela bouillonne.

Mais c’est un processus entièrement normal ! Et dont nous ne nous rendons pas compte. Dans l’idée de protéger autrui ou de se protéger soi-même, nous nous retrouvons à mentir à l’autre. Ou à nous mentir !

Il est si difficile de regarder certaines choses, certaines souffrances que notre inconscient cherche à nous protéger. C’est ce qui s’appelle la “résistance” dans un processus thérapeutique. C’est un cadeau de la part de notre inconscient. Car il reconnait que, pour le moment, nous ne sommes pas prêts à aller voir certaines choses. Un peu comme les phases de Choc et de Déni dont je parle dans un ancien article.

Mais ces souffrances finissent toujours par ressortir, à un moment ou un autre, souvent sous une autre forme. D’où l’intérêt de pouvoir être accompagné à ce moment-là.

2 - Ne pas avoir réparé certaines blessures émotionnelles

La vie est faite de telle façon qu’elle nous force à avancer, en permanence. Pourtant, souvent, nous avons l’impression de revivre sans cesse les mêmes choses, les mêmes situations : des ruptures douloureuses, des échecs, des maladies ou autres aux physiques … Comme si certains schémas se répétaient.

En réalité, c’est le cas ! Certains schémas, issus de nos blessures émotionnelles, sont voués à se répéter à l’infini. Et cela, tant que nous n’avons pas mis le doigt dessus et compris ce qui se jouait ! C’est une manière, à chaque fois, de nous forcer à les dépasser.

A titre d’exemple, si votre blessure profonde est l’abandon ou le rejet, sans vous en rendre compte, vous rejouerez cette blessure dans toutes vos relations (sentimentales ou autres). Tout simplement parce que, pour le moment, vous ne connaissez pas d’autres schémas que celui d’être abandonné ou rejeté à la fin.

Plus vous arriverez à vous rendez compte de ce schéma, de ce qui se joue, plus vous serez en mesure de trouver les moyens d’en sortir. En prenant conscience de votre manière de fonctionner, vous pouvez alors redevenir acteur(trice) !

Vers un cercle vertueux ...

Mais, ne soyez pas en colère de revivre en permanence certaines situations, même si elles sont douloureuses. Il s’agit juste d’une nouvelle occasion pour vous aider à dépasser cette blessure. Car, une fois dépassée, alors vous pourrez recommencer à cheminer vers l’acceptation de la maladie. Et, peut-être que vos maux physiques s’apaiseront en même temps que votre âme …

La peur du changement, la peur d’avancer nous fait souvent nous dire que derrière la situation sera forcément pire. Mais si ce n’était pas le cas ? Et si justement, plus vous avanciez et le chemin se faisait de plus en plus léger, de plus en plus doux ?

Bien évidemment, vous pouvez demander de l’aide si vous trouvez que vous restez bloqués trop longtemps !

3 - Penser que l’acceptation de la maladie rime avec résignation

En fait, être dans l’acceptation de la maladie ne signifie pas être défaitiste. Il ne s’agit pas de baisser les bras et se résigner. On considère souvent que seul le fait d’être en colère contre sa maladie et de se battre contre elle permettra de nous en sortir.

Pourtant la colère prend beaucoup d’énergie, de nuits blanches. Elle nous ronge à l’intérieur. Et, souvent, être en colère peut faire plus de mal que la maladie en elle-même.

Essayez de trouver un autre moyen pour palier à votre colère. Des médecines douces peuvent aider à apaiser le corps, les douleurs les raideurs … Bref les tensions qui sont liées à cette colère qui bouillonne. Ce n’est pas du fatalisme.

C’est une étape nécessaire pour aller vers l’acceptation de la maladie. Mais il faut pouvoir ne pas trop s’y enliser, trouver un moyen de l’exprimer en dehors de nous !  Et ainsi de ne pas laisser la colère abîmer notre corps.

4 - Ne regarder que les approches allopathiques

Ce point est très personnel et il est vrai que j’ai hésité à l’écrire. Je ne dis surtout pas qu’il faut refuser tout traitement non-allopathique. Dans tous les cas, la personne la plus à même de pouvoir vous conseiller là dedans est votre médecin traitant ou votre neurologue.

Mais, peut-être, pouvez-vous regarder pour accompagner votre traitement médical à travers des médecines douces ou autres thérapies. Voire d’en adoucir les effets secondaires. C’est d’ailleurs dans ce but que le blog a été créé : pouvoir vous présenter certaines pratiques ! La sophrologie peut aider à apaiser les angoisses. La psychothérapie ou la relation d’aide peut vous accompagner lors des moments difficiles. La cryothérapie peut apaiser certaines douleurs. L’énergétique peut permettre de libérer des émotions qui nous rongent intérieurement. Et la liste est longue …

A titre d’exemple, très souvent, sur le chemin vers l’acceptation de la maladie, nous sommes aux prises avec une profonde tristesse. Et peu de personnes cherchent à se faire accompagner en thérapie. Le corps médical conseille, avec raison, des anti-dépresseurs pour permettre de mieux vivre cette période.

Mais ces médicaments ont aussi tendance à nous couper de nos émotions. Ils permettent pendant un temps de ne pas ressentir ce profond désespoir qu’il est si important de traverser. Cette anesthésie des émotions adoucit donc le moment que vous êtes en train de passer pour le rendre plus supportable. Et c’est une nécessité dans certains cas. Mais cela reporte aussi le fait de pouvoir parvenir à l’acceptation de la maladie. Et, parfois, le sevrage de ces anti-dépresseurs est très difficile (cf : “Témoignage de Marielle“).

Conclusion

Pour le reste, chacune des étapes par lesquelles vous passerez : Choc, Déni, Culpabilité, Révolte, Combat, Tristesse … est parfaitement normale. Elles s’entremêlent, se rencontrent, s’additionnent les unes aux autres. Certaines personnes, en fonction de leur tempérament ou de leur histoire personnelle, passeront plus de temps dans une ou l’autre de ces étapes.

L’essentiel est de prendre conscience que ce chemin vers l’acceptation de la maladie est en train de se faire, à notre propre rythme.

Faites confiance en votre capacité de transformer cette épreuve !

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Qui je suis ?
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Je suis Lisa Brienne, je suis psy et sophrologue certifiée et j’ai moi-même une sclérose en plaques depuis 14 ans.

Je propose ici des outils pour vous aider à accepter et vous sentir mieux au quotidien avec votre maladie chronique et vos émotions.

Cet article a 2 commentaires

  1. xavier Gostanian

    Au début de mon adolescence, j’avais eu un parcours scolaire traumatisant, pas fait pour avancer dans l’avenir ; alors j’ai appris à regarder les points positifs de ma vie, de même quand on m’avait annoncé que j’ai la sep, alors j’avance dans ma vie, en me disant que la vie continue, positivement.

    1. Lisa Brienne

      Et tu te sens comment de cette manière ? Il est vrai que l’annonce d’une maladie nous fait revoir notre vie d’une manière différente. On prend de la distance par rapport à des choses qui nous ont fait souffrir dans le passé. Mais je suis convaincue que parfois il faut prendre le temps de s’arrêter sur ces anciens traumatismes. Peut-être que ces tensions répétées ont eu un impact sur notre corps …

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