Chapitre 22 – Le décodage biologique de la sclérose en plaques

Chapitre 22 - Le décodage de la sclérose en plaques

« La maladie est l’effort que fait la Nature pour guérir l’homme. Car elle renferme l’or véritable qu’il n’a trouvé nulle part ailleurs. »

Dr. Carl Gustave Jung

Comme je le raconte à travers mon propre parcours de vie avec la sclérose en plaques, cette phrase a rythmé ma vie. Et ce, depuis le diagnostic il y a plus de 10 ans ! Car s’en est suivi la traversée des différentes phases jusqu’à l’acceptation, pas toujours si faciles, entre tristesse, colère, douleurs, … Jusqu’à aujourd’hui où j’en ai fait mon coeur de métier. En effet, c’est grâce à ce chemin de vie que j’ai pu me rencontrer pleinement et me réaliser. Puisque, quelque part, c’est à travers ce que j’ai vécu que j’ai fini par devenir thérapeute et sophrologue. A mon tour, j’accompagne des personnes touchées par une maladie chronique, dans ce parcours de découverte de soi et d’acceptation. C’est vraiment à ce voyage que je dois d’être, aujourd’hui, pleinement épanouie dans qui je suis et ce que je fais. Alors … quelque part … merci la maladie

Petit aparté sur le décodage biologique

Cet article va présenter la notion de décodage biologique de la sclérose en plaques. En premier lieu, je tiens à préciser qu’il ne s’agit nullement d’une promesse de guérison. Votre médecin traitant ou neurologue reste la personne la plus à même de vous conseiller face à votre maladie. Mais j’aime à penser qu’il s’agit d’une grille de lecture, d’une piste à explorer.

D’ailleurs de nombreux auteurs ont écrit à ce sujet. Et je vous les cite ci-dessous. Tout ceci est cependant à ne pas prendre à la lettre. Car il ne faut jamais oublier que chaque personne est unique dans sa manière d’être, à travers la maladie ou non. Et il est toujours plus facile d’aller plus loin dans l’accompagnement psycho-émotionnel si on s’adresse à la personne en tant que telle et que l’on regarde comment ELLE, et seulement ELLE, fonctionne.

Quelques blocages inhérents à la SEP

Alors concernant la sclérose en plaques, la grille de lecture du décodage biologique présente quelques blocages qui se retrouvent souvent chez les personnes touchées par cette maladie :

  • une forte mésestime de soi

On me donne la possibilité de faire quelque chose, je suis persuadée que je vais échouer, je suis tétanisée et mon corps se bloque pour ne pas avoir à subir un échec. Le mot clé de dévalorisation se trouvant en étroite relation avec l’appareil moteur, cela explique souvent l’atteinte de la moelle épinière lors d’une poussée de SEP.

  • et une profonde angoisse de séparation

Seul(e) je ne vais jamais y arriver, mon corps se bloque. Alors, cela dépend une fois de plus de la sensibilité de chacun, de la manière de ressentir les événements et de notre histoire personnelle. Beaucoup de personnes ressentent ces peurs ou ces blocages et, bien évidemment, toutes ne déclencheront pas de sclérose en plaques. Encore une fois chaque personne est unique !

Et j’irai même plus loin sur la notion d’angoisse de séparation. Au travers de mon parcours de blogueuse sur ce sujet et professionnelle en tant que thérapeute, je me suis rendue compte d’un autre point que je retrouve chez beaucoup de personnes que je suis : la blessure d’abandon. Cette blessure se retrouve dans de nombreuses maladies puisque la douleur éprouvée (que ce soit lors d’un choc émotionnel ou à force de différents micro-chocs) peut engendrer dans le corps des maux psychosomatiques. 

Le décodage biologique de la sclérose en plaques vu par différents auteurs

En décrivant les différents éléments psychologiques, certaines personnes spécialisées dans ce domaine expliquent le décodage biologique de la sclérose en plaques de la manière suivante :

  • inhibition du potentiel d’action .

Michel Odoul parle d’inhibition du potentiel d’action et de ressenti des personnes atteintes, de l’incapacité à nous reconnaître, à nous voir ou à nous accepter tels que nous sommes. Par inhibition du potentiel d’action, en ce qui me concerne, j’entends Immobilisme. Un peu comme une incapacité d’agir tant la peur d’échouer est grande !

  • Se pousser à la limite de nos forces

Claudia Rainville a travaillé longtemps en milieu hospitalier. Ayant vécu plusieurs cancers, maux de dos chroniques, acouphènes … etc et s’étant auto guérie, elle s’est intéressée à la cause des maladies. Pour elle, la cause de la sclérose en plaques c’est de se pousser à la limite de nos forces pour être reconnus ou vouloir prouver aux autres ce dont nous sommes capables – derrière cet acharnement à vouloir réussir se cache bien souvent la peur de l’échec, du manque, la peur de ne pas être reconnu. Cela équivaut à ne pas avoir de valeur et donc synonyme de ne pas exister.

  • Peur de l’échec

Jaques Martel, psychothérapeute et auteur du « Grand Dictionnaire des malaises et des maladies » décrit la psychologie de la SEP comme un corps piégé, enfermé dans une cage, face à une situation ou une  personne qui paralyse ou encore le fait de se sentir coincé. Souvent, les patients sont dans le refus de se tromper et ont une certaine intransigeance. Pour lui, la peur de l’échec, de l’abandon, d’être laissé tomber, au sens propre comme au sens figuré, les jugements de soi qui entraînent un sentiment de dévalorisation, de dépréciation sont communs à toutes les personnes atteintes de la SEP. Il y remarque souvent une profonde peur du changement.

– Docteur Olivier Soulier, lui, envisage souvent les personnes atteintes de la SEP comme des personnes enfermées dans un schéma sclérosant, contraintes de “vivre une vie qui n’est pas la leur”.

Là-dessus, j’irai aussi plus loin en parlant de la notion de mémoires transgénérationnelles et de la psycho-généalogie. Je me suis longuement formée sur ce sujet pour pouvoir accompagner sur ce point précis, car il est vrai que l’on retrouve souvent cette problématique à travers les diagnostics de sclérose en plaques.

A travers ma propre expérience

De par mon histoire personnelle, que j’ai découverte au fil de mes thérapies, je rejoins fortement tous ces auteurs.

En ce qui me concerne, il y a un petit peu de tout cela : une forte mésestime, une personnalité abandonnique et surtout, la mise en place d’une vie qui n’était pas en accord du tout avec la personne que je suis, ce que j’ai appris à découvrir. C’est d’ailleurs ce que je raconte à travers mon histoire de vie sur ce blog, en plus de mes astuces pour bien vivre avec une maladie.

Et c’est en guérissant de toutes ces blessures que j’ai pu éclore. Cette sclérose en plaques est alors devenue une alliée de vie, pour vivre au plus proche de moi.

Pour conclure, je reprendrai une phrase que j’ai trouvée sur le site de Christian Flèche.

“Le Décodage Biologique n’est pas une promesse de guérison, il ne tient pas les clés de la guérison, ce n’est pas une vérité, une certitude. C’est une ouverture, une curiosité, un champ d’hypothèses avec le praticien pour vis à vis, mais seul chaque individu pourra faire le chemin.”

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Cet article a 5 commentaires

  1. jack22

    je me retrouve complètement dans cette analyse mes nuits hantées par des cauchemars tournants toujours autour de l’inatiennable , l’impossibilité d’aboutir , des freins invisibles (ma mère)

    1. Lisa

      Bonjour Jean-jacques. J’espère que ces recherches pourront vous apporter un peu de sérénité. C’est un long cheminement personnel que de s’apaiser avec nos blessures. Et la maladie est souvent là pour nous le rappeler… Si vous avez des questions, n’hésitez pas !

  2. anahitapoulzadeh

    passionnant!

  3. Mima

    Coucou larticle est tres interessant . Je souhaiterai beaucoup échanger avec toi concernant l’article car je suis moi mm atteinte de sep ..

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