Chapitre 23 – La SEP selon le décodage biologique (Dictionnaire des Maladies de Jacques Martel) (2e partie)

Chapitre 23 - Le grand dictionnaire des maladies et la sclérose en plaques

Dans le chapitre précédent

Dans le chapitre 22 ( Le décodage biologique de la sclérose en plaques, je présentais quelques auteurs qui font des liens entre le corps et l’esprit. Ceux-ci “décodaient” la SEP à travers certaines peurs : peur de l’échec, peur de l’abandon, manque d’estime et de confiance en soi…. Pour aller plus loin, je vous propose de découvrir ce qu’a écrit Jacques Martel dans le dictionnaire des malaises et des maladies.

Mon avis sur le livre

Tout n’est pas forcément à prendre au pied de la lettre dans ce livre. Mais, en ce qui me concerne, je l’ai principalement utilisé comme un outil pour mieux comprendre certains points bloquants de mon histoire personnelle. Le décodage biologique, dont je parle dans le dernier chapitre, associé à une thérapie par la suite ont permis de mettre en lumière de nombreuses blessures émotionnelles qui m’empêchaient de vivre sereinement.

Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas là d’une promesse de guérison des maladies, mais juste d’une possibilité de s’apaiser émotionnellement. Et, pour ma part, plus je me suis apaisée, mieux mon corps s’est porté …

Un corps piégé

“La sclérose en plaques se définit comme une démyélinisation qui semble inflammatoire par processus auto-immune des enveloppes qui entourent les voies nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. Le corps tout entier en est affecté ? et les accès (poussées) peuvent survenir à différents moments de la vie.

C’est comme si mon corps était piégé, placé dans une cage et de plus en plus limité dans l’enchaînement de ses mouvements. Si je suis atteint de sclérose en plaques, je suis généralement affecté par de grandes souffrances me faisant voir la vie avec découragement. Quelque chose ou quelqu’un me paralyse, je me sens coincé.

Je ne suis plus fringuant face à la vie. la vie manque de douceur, de miel (dé-myel-inistation). Une profonde révolte anime tout mon être. Je me sens obligé de devoir tout faire moi-même ; étant très perfectionniste et intransigeant, je refuse de me tromper et j’accepte difficilement de l’aide. J’accepte difficilement les contraintes, spécialement celles qui viennent de ma famille. J’ai une volonté à toute épreuve. Je prends conscience que je dois, pour ce faire, être très dur avec mes pensées et rester éloigné de mes émotions.”

Dévalorisation et peur de l'échec

“La pensée de l’échec me terrorise. J’ai de la difficulté à me pardonner et à pardonner aux autres. Je peux m’en vouloir d’avoir laissé filer une opportunité. Je crains d’être laissé pour compte, d’être plaqué là. J’ai très peur qu’on me “laisse tomber”. Je peux aussi avoir peur de tomber, autant au sens propre qu’au sens figuré, et craindre que cette chute entraîne la mort.

Toutes ces peurs qui impliquent un déplacement vertical et qui peuvent m’amener à croire que ma vie est en danger peuvent déclencher la sclérose en plaques. ce peut être la chute d’une échelle, le risque de tomber dans un précipice, la perte abrupte d’altitude dans un avion, quelque chose qui me tombe sur la tête, etc. D’une façon symbolique, “tomber en amour” ou “tomber enceinte” devient dangereux pour moi. La chute peut donc être physique, morale ou symbolique.

Je trouve toutes ces situations bouleversantes, renversantes et je suis sidéré. J’ai peur de tomber de très haut ou que “la mort me tombe dessus”. Je peux aussi me sentir dégradé par quelqu’un d’autre ou j’ai peur de perdre mes grades, une position privilégiée par exemple dans mon travail. J’ai l’impression de ne plus avoir aucun avenir. Très souvent, je me juge ou je peux juger les autres très sévèrement, ce qui entraîne un grand sentiment de dépréciation, de dévalorisation et de diminution de ma personne.

Lorsque je me sens diminué, rabaissé, j’ai l’impression que la vie m’écrase et j’ai tendance à ramper au lieu de me tenir droit. Je peux même m’arrêter, m’immobiliser, n’ayant plus la force d’avancer, de me mouvoir. Ainsi, c’est souvent d’abord par mes jambes que la maladie manifeste ses premiers signes et que je peux avoir l’impression d’être écrasé.

Etre de moins en moins capable de marcher, de me déplacer, de bouger, peut me donner l’impression que je suis plus en sécurité  ainsi. Le fait de ne plus pouvoir avancer peut m’empêcher de faire face à une situation que je veux éviter à tout prix. Si, par exemple, je n’ai pas la capacité physique de remonter une compagnie en difficulté, cela m’évitera d’avoir à faire face à nouveau à un échec dans lequel je me dévaloriserais.”

Peur du futur, d'avancer seul(e)

 

“Quelque soit mon âge, on ne m’autorise pas à avoir des projets, à grandir, à donner mon avis. Je prends sur mes épaules de réaliser les désirs de ma mère ou de mon père : je deviens “leurs bras et leurs jambes”. Je me rends vite compte que je suis impuissant à jouer ce rôle. J’en viens à ne pas me trouver assez bon pour eux.

Ma défense à toutes ces peurs qui m’habitent sera de vouloir tout contrôler, de vouloir que tout se passe comme je le veux. La critique, qui est souvent dirigée vers moi-même, emprisonne ma vie. Je crois que la souffrance fait partie de mon lot de tous les jours et que je ne mérite pas le repos.

Mes efforts pour me dépasser son constants et, malgré tout, toujours insuffisants. Mon corps fatigué refuse ainsi de poursuivre cette lutte du plus fort et veut me faire comprendre que je peux aussi avoir besoin des autres et que j’ai à apprendre à faire confiance. Je résiste au bonheur, à ma valorisation. Je me renie. Le fait qu’on m’ait déjà dénigré et abaissé me fait croire que je ne vaux pas grand chose. Je suis comme un arbre qui plie.”

Une colère inflammatoire

Je me sens anéanti. Je me détruis tellement avec ma pensée que c’est maintenant la maladie qui me détruit. L’inflammation implique une rage brûlante et très émotionnelle, pouvant affecter toute mon existence.

Je peux me questionner : “Est-ce que je souhaite vraiment être libre ?” Je peux inconsciemment, de cette façon, me venger de quelqu’un qui gravite dans mon univers et qui ne m’a pas manifesté suffisamment d’amour. Cette forme de cage, dans laquelle mon corps se retrouve, me protège peut-être de devoir admettre mes vrais sentiments !

En me taisant ainsi, je me sens dans l’obligation d’emprunter certaines routes pour faire plaisir aux autres au lieu d’avancer dans la direction que je veux prendre. Au lieu d’être dans le mouvement et le changement, je suis dans la stagnation, l’inertie.

Puisque je ne veux plus rien sentir, mes nerfs sensitifs sont atteints. La répression émotionnelle peut me conduire à une incapacité d’aller de l’avant dans mes émotions, entraînant ainsi  une confusion musculaire et mentale.” 

 

[…]

Conclusion

Je vous ai livré cet écrit à l’état brut, avec les métaphores utilisées, sans chercher à le retravailler. Chacun pourra y prendre ce qui lui parle (ou pas …). De nombreuses maladies y sont décrites, certaines choses m’ont parlées d’autres non. Mais cela restait un outil que je trouvais intéressant à partager !

En échangeant avec certains d’entre vous, je sais que plusieurs personnes rencontrent ou ont rencontré les mêmes problématiques que moi, à plus ou moins grande échelle. Peut-être que cela peut être un outil supplémentaire …

Par la suite, je vous raconterai le décodage de MA sclérose en plaques et le lien avec mon histoire personnelle.

Pour recevoir mes astuces pour “Bien vivre avec votre maladie” et des témoignages inspirants autour de ce thème

Partagez l'article

Facebook
Twitter
LinkedIn

Cet article a 2 commentaires

  1. ChantalG

    Je retrouve de mon histoire dans la tienne, paralysée après une intervention chirurgicale sous péridurale et avec la même force de vivre que tu as….Jacques Martel m’apporte beaucoup de réponses ainsi qu’un apaisement, ses livres sont des outils lorsque l’on cherche des solutions ou des pistes…Courage a toi et garde cette gnaque 😉

    1. Lisa

      Merci à toi Chantal pour ce commentaire. Oui j’ai la « gnaque » comme tu dis 😉 Mais aussi un grand apaisement par rapport à elle, voire parfois de la reconnaissance. Quel chemin j’ai parcouru ces 9 dernières années et une grande partie de ce mieux-être émotionnel, je le lui dois. Alors bien sûr, tout n’est pas l’idéal dans un monde parfait (heureusement d’ailleurs) mais j’ai plaisir à proposer une autre approche de la maladie. Après, à chacun de trouver le chemin qui lui correspond et je suis heureuse de rencontrer pleins de personnes comme toi qui sont sur cette voie !

Laisser un commentaire