Chapitre 24 – La peur de l’abandon liée à la maladie

Chapitre 24 - Maladie et peur de l'abandon

Dans le chapitre précédent

Dans le chapitre 23, je terminais de présenter la sclérose en plaques vue par le décodage biologique et certains auteurs. Sans être une promesse de guérison, cela me permit de mettre en lumière certains de mes blocages, notamment ma grande peur de l’abandon liée à la maladie.

Des traumatismes enfouis

Lors de ma première thérapie, j’avais déjà pris conscience de certains éléments perturbateurs, qui me poursuivaient inconsciemment au fur et à mesure que je grandissais. Enfant, en raison d’une crise conjugale, mes parents avaient dû me laisser quelques semaines chez mes grands-parents. Ces derniers étaient des personnes très aimantes et pleines de bienveillance. Beaucoup de gens auraient pu vivre cette expérience très bien.

Mais, à 3 ans et demi, je vécus cela comme un réel traumatisme. Je passais d’une période de grande fusion avec ma mère au “vide” en un rien de temps.

Et, j’ai longtemps occulté ce souvenir. Quand bien même j’avais connaissance de cet événement de mon enfance, de mon regard d’adulte, je n’y voyais aucun problème ou traumatisme éventuel. Il n’y avait pas là de quoi générer une peur de l’abandon. En grandissant, j’adorais même aller chez mes grands-parents.

Une peur de l'abandon profondément enracinée

C’est au cours des séances de ma première thérapie, bien plus tard, que des souvenirs sont remontés, souvent par l’intermédiaire de rêves. Je me suis alors revue, petite fille, hurlant et pleurant nuit après nuit dans mon lit, m’accrochant à une photo de ma maman, sous le regard désespéré de ma grand-mère.

Je grandis donc avec une forte personnalité abandonnique (ou peur de l’abandon). Avant ma sclérose en plaques, chacune de mes séparations amoureuses étaient vécues comme des drames et m’atteignaient vraiment physiquement. Et cela a continué pendant longtemps, jusqu’à être en mesure de panser cette blessure émotionnelle.

La perspective de me retrouver seule m’empêchait littéralement d’avancer et de me projeter.

Mes années d’études à l’étranger avaient été réalisables car j’étais toujours partie avec ma meilleure amie. Nous étions deux, avec une amitié très fusionnelle. Je pouvais donc me projeter, ce que je ne fus plus en mesure de faire en Italie, son parcours professionnel à elle l’ayant envoyée à Amsterdam.

Prise de conscience

Le décodage biologique m’a permis de remettre en lumière ces événements de mon passé et certains blocages. Cela m’a aidée à me remettre en mouvement, dans un moment où je n’avais plus goût à rien, et d’être de nouveau capable d’avancer et de construire. En effet, j’avais sombré dans un grand défaitisme et je passais mon temps à attendre que les choses se fassent pour moi.

Cela m’a aussi forcée à aller creuser dans mon histoire personnelle et de mieux comprendre comment je fonctionnais, tout en l’associant avec cette maladie qui, désormais, allait faire partie de ma vie.

A la lumière de ce que j’ai appris, mais surtout de ce que j’ai compris de moi, je reste aujourd’hui intimement persuadée que ces deux premières poussées (et la troisième par la suite) se sont produites dans des moments clés de mon existence. A cette époque, je n’avais pas connaissance de mes blessures émotionnelles — la peur de l’abandon étant la plus forte — et celles-ci se sont rappelées à moi sous la forme d’une sclérose en plaques.

Comme peut-être beaucoup d’autres étudiants, à l’entrée dans la vie professionnelle, je manquais cruellement de confiance en moi. Ce manque de confiance, cumulé avec ma peur de l’abandon, créèrent certainement un profond blocage. De mon point de vue, je risquais fortement de me mettre en échec et je ne me sentais pas la capacité de surmonter cela. Et, la rupture, quatre mois après, a réveillé ce fort traumatisme.

Je tiens à préciser que la compréhension que j’ai de ces deux poussées reste cependant basée sur mon intuition et sur ce que je connais de mon histoire personnelle. Elle n’est en aucun cas une certitude, ni une vérité établie. Je reviendrai cependant beaucoup sur cette peur. Pour commencer, elle a une place majeure dans ma vie personnelle.

Mais, surtout, depuis que j’ai commencé ce blog et rencontré des personnes ayant la sclérose en plaques, j’ai été très étonnée du nombre de sépiens avec cette peur, une peur de l’abandon liée à la maladie qui pourrait presque être considérée comme “paralysante”.

La peur de l'abandon liée à la maladie ?

Par ailleurs, dernièrement, j’ai aussi découvert le blog d’une personne de mon âge, qui reliait son eczéma à sa peur de l’abandon. C’est quelque chose que je peux tout à fait imaginer. Je parle principalement de la sclérose en plaques au travers de mon histoire, vu qu’il s’agit de la maladie que je connais le mieux.

Mais je peux imaginer qu’une blessure émotionnelle aussi forte engendre différentes atteintes au niveau physique. D’ailleurs, la peau, en décodage biologique, est très reliée à la relation avec les autres. Je pense qu’il y a réellement là quelque chose à creuser…

D’autant que, par la suite, je découvrirai aussi l’empreinte de cette peur dans mon environnement familial.

 

Et vous ? Quelle est votre plus grande peur ? Est-ce qu’il vous arrive de vous sentir bloqué(e) dans votre vie ?

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Cet article a 5 commentaires

  1. Nathalie

    Merci ???????????? pour cette prise de conscience car pour moi aussi ça été le cas ! J identifie chaque poussée à une peur « ABANDON «  ….. a quel prix j ai vécu ces traumatismes ??? Ma sante ….pour des hommes… la famille…. !!! J entame une reconstruction en m offrant le meilleur ❤️❤️❤️❤️❤️ Apprendre à m aimer !

    1. Lisa

      Je vous en prie … Ce fut un long chemin pour moi. La prise de conscience est douloureuse et la reconstruction pas évidente. Mais quelle bénédiction lorsque nous en sortons…
      De plus, c’est depuis que j’ai apaisée cette peur que ma SEP s’est réellement apaisée aussi. Beaucoup de choses ont changé, j’ai fini par rencontrer la bonne personne pour moi (plutôt que de courir avec des hommes qui fuyaient l’engagement et me remettaient sans cesse dans cette posture).
      Ce fut un long parcours mais qui en valait la peine 🙂

  2. Christel

    Même expérience! Une crainte terrible de l’abandon!!!

    1. Lisa

      🙁
      Comment en avez-vous pris conscience ?

  3. Zaïr

    Un grand merci pour toutes ces pistes dans la recherche de la guérison.

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